Le terme cholestérol regroupe aussi bien certaines graisses apportées par l’alimentation (exemple : jaune d’œuf) qu’une pathologie désignant une quantité trop importante de mauvais lipides sanguins. C’est à cet égard qu’on parle de bon ou mauvais cholestérol. Récemment cette pathologie a fait l’objet d’une polémique justifiée, les taux dits normaux ayant sans arrêt été diminués sous le lobbying de l’industrie pharmaceutique pour vendre davantage de statines et s’assurer une rente financière. Certains éminents médecins ont révélé cet abus en relativisant les dangers du cholestérol (à un certain taux) et en mettant en avant les dangers bien supérieurs de l’utilisation prolongée des statines (molécules réduisant le cholestérol).
Le rôle du cholestérol
Mais revenons au sujet et aux fonctions organiques directement dépendantes de la consommation nécessaire de cholestérol alimentaire voire de celui synthétisé par l’organisme. 4 fonctions essentielles sont possibles grâce à la présence de cholestérol et pas des moindres. C’est à partir du cholestérol que certaines substances sont synthétisées par notre corps.
Synthèse des hormones sexuelles
C’est notamment à partir du cholestérol que l’organisme synthétise l’ensemble des hormones sexuelles comme la testostérone et les œstrogènes. Les culturistes qui, en sèche, suppriment radicalement les graisses font une erreur fondamentale. En effet, en supprimant le cholestérol de leur alimentation, ils abaissent considérablement leur sécrétion de testostérone et mettent ainsi en danger leur masse musculaire. De plus, ils obligent leur organisme à en synthétiser pour maintenir les fonctions vitales que nous allons évoquer plus loin, et favorisent l’élévation du mauvais cholestérol à la reprise d’une alimentation normale.
Synthèse des hormones surrénales
C’est également à partir du cholestérol que la synthèse des hormones surrénaliennes est possible. Ces hormones interviennent pour maintenir un taux métabolique normal mais également pour inhiber les phénomènes inflammatoires provoqués par le système immunitaire luttant contre une infection bactérienne ou virale.
Système digestif et protection des cellules
Sans cholestérol, il serait impossible de synthétiser les acides et sels biliaires indispensables au système digestif et à l’assimilation normale des nutriments. Une mauvaise assimilation a impact négatif sur la croissance musculaire et positif sur celle de la masse grasse pour ce qui est de l’esthétique, les conséquences sur la santé étant l’apparition de troubles métaboliques.
Nous l’avons plusieurs fois évoqué mais il est bon de le rappeler : chaque cellule de notre corps est protégée par une double couche de phospholipides. Sans cette protection nos cellules ne survivraient pas, entrainant la mort. Or le cholestérol entre directement dans la composition de ces membranes protectrices. Tout organisme vivant fonde sa survie sur le principe de l’équilibre. Ainsi trop de cholestérol est aussi nocif que trop peu et il en est de même pour tous les nutriments. C’est pour cette raison que les régimes alimentaires bannissant radicalement certains groupes d’aliments sont une aberration.
Synthèse de la vitamine D
Enfin, c’est à partir du cholestérol et sous l’action des rayons UVB du soleil que l’organisme synthétise la vit D3 (calciférol), essentielle à la production des hormones (dont la testostérone), à l’absorption du calcium et du phosphore et donc à l’intégrité du squelette, à la prévention de certaines maladies métaboliques (diabète), de certains cancers et de la démence sénile.
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