Selon des chercheurs de l’Université de New South-Wales de Sydney, Australie, menée par l’équipe de Meerman, physicien australien, les graisses perdues lors d’un régime passeraient dans la respiration.
Cet article publié dans le British Medical Journal peut surprendre, car il démonte les théories sur lesquelles s’appuient tous les spécialistes de la santé et de la minceur, celles de la combustion des graisses. En effet, 50% de ces spécialistes et entraîneurs pensent que la graisse se convertit en chaleur.
Que devient la graisse brûlée ?
Ce physicien, co-auteur de l’étude, a tout simplement été poussé par sa propre curiosité, lors de son régime de perte de poids. S’étant délesté de 15 kilos, il s’est demandé ce que ces kilos devenaient. Il s’est donc formé seul à la biochimie afin de comprendre ce phénomène. Le processus utilisé par Meerman, lors de cette étude, a été de tracer chaque atome de la graisse perdue, afin d’étudier ce que ces atomes devenaient. En suivant ces atomes, le biologiste A. Brown, professeur à l’école de Biotechnologie et de Science Biomoléculaire, a constaté que sur 10 kg de gras perdus : 8,4 kg étaient rejetés sous forme de dioxyde de carbone par les poumons. Le reste étant de l’eau, éliminée dans les divers fluides corporels (urine, larmes, transpiration…). Cela peut sembler difficile à croire, car la graisse est une matière solide qui devient invisible lorsqu’elle est expirée, au moment de la perte de kilos.
A l’inverse, une autre question a intrigué les auteurs : la respiration peut-elle provoquer une perte de poids ? Il semble que non, car la respiration ne peut être augmentée ou exagérée volontairement, en vue de perdre du poids, sans risque de troubles de la santé liés à l’hyperventilation.
R. Meerman, A. J. Brown. When somebody loses weight, where does the fat go ? BMJ, 2014 ; 349. Photo Shutterstock.com