Dans la plupart des cas, la consommation d’alcool n’est pas conseillée surtout lorsqu’on pratique un sport. Mais une étude américaine vient de démontrer, encore une fois, l’intérêt du resvératrol, un composé du vin rouge, dans la résistance musculaire.
Le vin rouge augmenterait donc la résistance musculaire
Resvératrol, un puissant anti-oxydant
Le resvératrol est en effet présent non seulement dans le vin rouge, mais également dans les myrtilles, les framboises, les mûres et la peau du raisin et on lui attribue bien des qualités. Le resvératrol est avant tout un polyphénol, puissant antioxydant présent dans la plupart des fruits, qui a montré ses effets dans des études portant sur la prévention de l’obésité, ou la longévité. Notamment chez les souris, ce polyphénol ajouté à leur régime, les protègerait de l’obésité en leur faisant brûler plus de graisses (grâce au développement du tissu adipeux brun).
Un effet prouvé sur les graisses
Parole aux scientifiques
Cette nouvelle étude, menée à l’Université de Georgetown, et présentée dans la revue Frontiers in Physiology, va bien plus loin, en voulant mettre en évidence la capacité du resvératrol à contrer les effets négatifs d’un régime dit «occidental», riche en graisses et en sucres. D’après le Pr Hyatt , les singes rhésus soumis à un régime riche en resvératrol ont pu supporter des périodes d’activité plus longues et leurs muscles squelettiques seraient en quelque sorte « renforcés », confirmant que le resvératrol augmente la résistance musculaire.
Gain de force et de masse
En comparant deux groupes de singes, tous deux soumis à un régime riche en graisses et sucres, mais l’un supplémenté avec du resvératrol et l’autre non, il a été constaté que les muscles et organes répondaient différemment. Les 3 types de fibres musculaires lent, rapide et mixte ont également été observés ainsi que leur réaction au resvératrol.
Ce sont les muscles les plus puissants, comme le muscle soléaire du mollet ( un muscle lent) qui pâtissent le plus d’un régime trop riche, bien que favorablement influencé par le resvératrol, alors que le muscle plantaire, plus petit est moins sensible au régime mais tout aussi réactif. Les muscles rapides semblent, quant à eux, moins affectés, que ce soit par le régime ou par le resvératrol, ce qui laisse croire que seuls les muscles lents en tireraient avantage.
Si les muscles squelettiques du singe peuvent supporter des périodes d’activité plus longues, cette étude suggère que le resvératrol pourrait contribuer à l’amélioration de l’activité physique, la mobilité, et la stabilité, et pourrait donner une piste de traitement, pouvant annuler les effets d’un régime néfaste, sur le long terme, notamment chez les personnes âgées.
Sources : Frontiers in Physiology 02 March 2016 DOI: 10.3389/fphys.2016.00077 Muscle-Specific Myosin Heavy Chain Shifts in Response to a Long-Term High Fat/High Sugar Diet and Resveratrol Treatment in Nonhuman Primates. Photo Pixabay.com