On entend tout le temps parler d’entrainement à l’échec. Ok, mais ça veut dire quoi au juste et êtes-vous concerné ? S’entraîner à l’échec en espérant plus de gains musculaires pourrait parfois, bien au contraire, entraver vos progrès.
Entrainement à l’échec : cela dépend…
Gagner du muscle et de la force
Pour gagner du muscle et de la force, l’échec sera souvent la meilleure option. C’est prouvé: les derniers reps les plus difficiles à faire sont ceux qui stimulent suffisamment les muscles. Ce sont eux qui provoquent la croissance musculaire. Mais il faut savoir gérer le seuil exact de l’effort nécessaire pour stimuler l’hypertrophie.
Beaucoup de gens obtiennent une croissance musculaire considérable sans aller à l’échec. Mais en général, il est nécessaire de faire quelques répétitions à l’échec. A condition toutefois de ne pas trop en faire… Car il y a un moment où le bénéfice va être inférieur aux effets négatifs sur vos muscles. C’est le cas, par exemple, lorsque le volume d’entrainement est trop élevé. C’est d’autant plus efficace que le volume et l’intensité sont fixes. Fixes, cela signifie qu’ils seront les mêmes tout au long de l’entraînement. C’est pourquoi, il est préférable de répartir ce volume sur plusieurs séances d’entraînement. C’est bien mieux que de tout vouloir faire rentrer en une seule séance.
Pour les débutants, l’échec est efficace
Les débutants et intermédiaires peuvent aller quasi systématiquement à l’échec pour toutes leurs séries. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas encore les capacités de mobiliser toutes les fibres. Il n’y a donc pas de risque de surentrainement ni de blessure à leur niveau de pratique.
La seule règle générale à respecter est valable pour tous : 12 semaines d’entrainement, une semaine complète de repos.
Pour les confirmés et experts, l’échec avec modération
Plus de stress sur votre corps
Cette technique ne doit donc pas être utilisée tout le temps, car là le risque de surentrainement et de blessure est bien réel. Il faut donc, si vous souhaitez utiliser cette technique, faire des cycles. Par exemple : aller jusqu’à l’échec en alternant avec un entrainement plus basique le reste du temps. L’inconvénient majeur de l’entrainement à l’échec est qu’il met plus de stress sur votre corps. Ce stress supplémentaire vous oblige à récupérer plus longtemps entre les séances d’entraînement. Cela peut vous amener parfois à réduire votre fréquence d’entraînement.
A l’échec, dans certains cas seulement
Chez Fitadium, on conseille d’aller jusqu’à l’échec dans certains cas bien particuliers. Faites-le uniquement lors de techniques d’intensification en superset ou dégressif et non pas avec des charges très lourdes. La part de l’entrainement jusqu’à l’échec peut concerner 40 à 50% de l’entrainement total chez le confirmé et l’expert. Les abdos sont l’exception qui confirme la règle. Les abdos, on les entraine toujours jusqu’à l’échec (vous devez ressentir la fameuse brûlure…)
Il est vrai que les athlètes de haut niveau ont l’habitude d’utiliser cette technique d’entrainement mais ce ne sont pas des personnes comme les autres. Leur nutrition, leur génétique et leur environnement hormonal sont programmés pour un entrainement très intense et pour que les muscles cicatrisent très vite.
Réparer vos muscles
Comment ça marche ?
L’anabolisme sur les deux dernières reps provoque la fameuse brûlure. C’est le signe qu’il y a un grand nombre de fibres déchirées, cette mécanique de travail jusqu’à l’échec amène à plus de croissance (GH, IGF-1). Si elles ont le temps d’être bien réparées, le corps produit toujours plus de fibres, d’où l’importance d’alterner l’échec avec d’autres techniques et de laisser le corps se remettre complètement.
Sources : Training leading to repetition failure enhances bench press strength gains in elite junior athletes. The New Approach to Training Volume Moderate resistance training volume produces more favorable strength gains than high or low volumes during a short-term training cycle. Effects of Low- vs. High-Load Resistance Training on Muscle Strength and Hypertrophy in Well-Trained Men. High Frequency Training for a Bigger Total: Research on highly trained Norwegian powerlifters. Photo Shutterstock.com.