Qu’est-ce qui détermine le plus sûrement l’hypertrophie musculaire, l’entrainement à l’échec ou le choix de la charge ? Il semblerait que ce soit l’entrainement à l’échec qui favorise systématiquement la croissance musculaire, indépendamment de la charge. C’est ce qui ressort d’une étude de l’université McMaster et de l’Université de Waterloo en Ontario, Canada.
Aller à l’échec est plus efficace
En outre, les changements de taux d’hormones anabolisantes observés après l’exercice ne sont pas directement en relation avec le degré de l’hypertrophie musculaire. Des pratiquants de musculation expérimentés ont participé à un programme d’entrainement de 10 semaines. Ce dernier impliquait soit un nombre de répétitions élevées et une faible charge, soit, un nombre de répétitions faible et une charge élevée. Dans les deux cas, les deux groupes se sont entraînés jusqu’à l’échec à la presse à jambes, au développé couché, au développé épaules et à l’extension de jambes.
Les chercheurs ont constaté que la force au développé couché a augmenté davantage dans le groupe s’entrainant en haute résistance. Mais le gain global d’hypertrophie musculaire et de force dans les autres types d’exercices était sensiblement le même pour les deux groupes. L’étude montre donc que le fait de mener l’entrainement jusqu’à l’échec a finalement plus d’importance que la charge elle-même pour activer les hormones anabolisantes. Cet entrainement a pour but de promouvoir l’évolution de l’hypertrophie musculaire, ceci sur une période test de deux mois et demi d’entrainement.
Sources : Proceedings of the Physiological Society, 35;C04, 2016. Photo Shutterstock.com/Alexander Lukatskiy