On ne voudrait pas vous gâcher la veille des fêtes. Mais comme vous allez consommer du foie gras, du saumon, de la bûche et de l’alcool, on se devait de vous mettre en garde, contre une forme d’obésité bien sournoise.
Car même si vous êtes sportif et en forme, cela ne vous empêche pas toujours d’avoir un peu de ventre et un tour de taille pas très réglementaire. Les heures de cardio ou de musculation ne suffisent pas hélas à éliminer cette graisse récalcitrante. Car votre alimentation est seule en cause.
L’impact de la graisse abdominale
Le plus ennuyeux est sans doute que cette graisse abdominale, si elle est importante, comporte des risques pour votre santé, bien plus que si vous étiez enrobé de partout. Selon une étude publiée dans la revue Annals of Internal Medicine, il est plus dangereux d’avoir un peu de surpoids avec beaucoup de ventre qu’un surpoids généralisé.
Une étude à grande échelle, portant sur 15.000 américains adultes, âgés de 18 à 90 ans a été effectuée. Elle a montré qu’un homme avec un IMC dit normal avec un excès de graisse abdominal, a plus de risques de mortalité totale qu’un homme avec un IMC similaire et pas de ventre. Et carrément deux fois plus de risques de mortalité qu’un individu obèse ou en surpoids.
Si vous avez du ventre, vous êtes donc susceptible de mourir plus jeune que les personnes plus lourdes qui n’ont pas de graisse localisée. C’est sans doute parce que la localisation de la graisse à cet endroit n’est pas que sous-cutanée. Il peut s’agir de la graisse viscérale, celle qui enrobe les organes vitaux comme le foie et le pancréas, et les rend gras, et de ce fait, plus fragiles et plus sensibles aux maladies cardio-vasculaires. Cette graisse peut également rendre moins réceptif à la leptine, l’hormone de la faim qui régule l’appétit et peut conduire ces personnes à manger davantage sans être véritablement rassasiés et sans déclencher la combustion des calories.
Attention au tour de taille
Etre gras du ventre avec un IMC normal, expose davantage à des problèmes de santé selon le Dr Francisco Lopez-Jimenez, spécialiste cardio-vasculaire à la Mayo Clinic.
Ce genre de statistique n’est rendue possible qu’avec une mesure de l’IMC qui se limite au rapport poids/taille, sans faire de différence entre le muscle et la graisse. Ce qui explique d’ailleurs aussi pourquoi, selon cette échelle, bon nombre de bodybuilders qui pèsent 110 kg ( de muscles) sont injustement considérés comme obèses. Pour avoir une mesure plus juste, il faudrait superposer les valeurs de l’IMC avec le tour de taille ou utiliser la mesure des plis de peau pour connaitre réellement l’indice de masse grasse d’une personne.
Notre programme sèche extrême
Si nous avons abordé ce sujet, c’est parce que vous ne vous débarrasserez de la graisse abdominale qu’avec un régime strict et de l’exercice intense, comme on vous le rabâche dans nos programmes.
Alors, un conseil : n’y allez pas trop fort sur les plats riches du réveillon, si vous ne voulez pas que cette année, le foie gras, ce soit vous… Et en plus de l’exercice et du régime, faites confiance aux brûleurs de graisse.
Sources : mensfitness, Normal-Weight Central Obesity: Implications for Total and Cardiovascular Mortality Karine R. Sahakyan, MD, PhD, MPH; Virend K. Somers, MD, PhD; Juan P. Rodriguez-Escudero, MD; David O. Hodge, MS; Rickey E. Carter, PhD; Ondrej Sochor, MD; Thais Coutinho, MD; Michael D. Jensen, MD; Véronique L. Roger, MD, MPH; Prachi Singh, PhD; and Francisco Lopez-Jimenez, MD, MS Annals of Internal Medicine.Photo shutterstock.com.