Sans être voyante, je peux déjà vous prédire que vous prendrez du poids lors des fêtes de Noël. Mais vous dire combien, ça c’est une autre question !
Dès le mois de décembre, les répétitions en amont commencent : on fête Noël au travail, avec des amis, avec la famille… On cumule déjeuner et dîner, on reçoit des bouteilles, on entame les boîtes de chocolat et de pâtes de fruits. Bref, les occasions s’enchainent et les kilos ont vite fait de se cumuler, faute de pouvoir s’offrir un jour Off.
La période de Noël est d’ordinaire joyeuse, mais peut être vraiment stressante pour ceux qui essaient de manger sainement, de perdre du poids ou de maintenir leurs acquis.
Prendre du poids est inévitable
Prendre du poids à Noël est inévitable mais pas forcément catastrophique. Combien de kilos et comment limiter les dégâts au maximum ? Un écart à Noël ne doit pas se traduire par un surpoids jusqu’à Pâques.
Différentes études basées sur du déclaratif montrent que les personnes prennent entre 0,5 kg et 6 kg ! Il y a un sacré gap…
Ce n’est pas étonnant parce qu’on cumule des journées entre 6000 et 8000 calories, ce qui représente entre 3 et 4 fois l’apport calorique recommandé. Et ce n’est pas juste, car si on a tendance à être en surpoids, eh bien cela nous profite encore plus !
Le corps humain n’aime pas le changement
Il est prévu pour maintenir un poids stable à long terme. Sauf exception, la variation au cours d’une année ne dépasse pas 0,5 kg chez les personnes raisonnables. Même si le poids augmente en hiver à cause du manque d’activité et de l’alimentation plus riche. En général, cela se stabilise dans les jours qui suivent. Car le corps est conditionné avec un certain poids idéal.
Mais d’autres même bien intentionnés ne parviennent pas à se raisonner. Ils s’enrobent un peu plus chaque année avec une prise de poids d’environ 1,52 kg tous les 4 ans.
Une étude du New England Journal of Medicine a révélé que le gain de poids perçu varie entre 0 et 3,5 kilos avec une moyenne de 1,8 kg. En réalité le gain de poids était à peine d’un demi kilo.
Le poids des fêtes n’est donc pas une catastrophe et on peut limiter les dégâts
Les personnes en surpoids avec un IMC plus élevé ont tendance à prendre plus de poids. C’est injuste mais c’est la vérité. Si on est en surpoids, on est dans la fourchette haute +2,5 kg.
Les anciens gros aussi sont plus à risque car comme nous l’avons dit le corps cherche à se maintenir et s’il a déjà été en surpoids, il cherche à retrouver ce poids considéré pour lui comme normal.
Des pistes pour votre propre contrôle
Selon votre profil, votre stratégie ne sera pas la même. Si le simple fait de regarder un gâteau vous fait grossir, vous savez que cette période sera délicate pour vous et qu’il ne faudra pas craquer trop souvent. Vous venez de perdre péniblement vos kilos en trop? Ce serait aussi dommage de tout compromettre en quelques jours d’excès. Dans le cas où votre poids idéal bouge peu, vous savez que prendre un demi à un kilo va naturellement se réguler dans les semaines qui suivent.
Un changement d’habitudes
On perd ses repères. Un voyage assis, de longues heures d’avion, de train ou de voiture ne permet pas de dépenser autant de calories que d’habitude. Ces contraintes ne vous laisseront pas le temps de faire autant d’exercice que vous le souhaitez. Invité, vous n’aurez pas non plus la main sur vos repas.
Phénomène de désirabilité sociale
On est victime de la pression sociale. Difficile de refuser une invitation sans être impoli. Chacun voudra vous avoir à sa table. Une invitation pousse à rester longtemps assis à table et à se lâcher autant que le groupe de convives le fait (si l’un se ressert, on a tendance à l’imiter). Si le groupe boit plus que de raison, vous aussi remplirez votre verre et le viderez.
Le stress de prendre du poids va justement conduire à en prendre. Alors soyez zen devant votre assiette et ne pensez pas aux conséquences. Faites-vous plaisir modérément sans culpabilité sinon le cortisol va vous faire stocker autour de la taille.
La nourriture est émotion. Le fait maison cuisiné avec amour par la famille est plus difficile à refuser, c’est à la fois par peur de vexer et parce qu’il s’agit de souvenirs agréables liés à cette nourriture.
Il suffit de quelques restrictions
Réduire l’apport énergétique d’environ 100 à 200 calories chaque jour peut changer la donne. 100 calories en plus ou en moins, c’est parfois simplement ne pas se resservir, éviter de manger le gâteau qui fait envie ou essayer d’aller se dépenser davantage.
Pendant les vacances, nos habitudes sont différentes ce qui peut influer sur notre poids corporel. C’est pourquoi il faut être vigilant. Les études rapportent des résultats très variables. Certains prennent du poids au cours des vacances, d’autres en perdent, certains restent stables. En tout cas plus l’IMC est normal moins il y a de variations, même si le taux de masse grasse peut augmenter légèrement en période de fêtes.
De bons choix alimentaires
Les aliments associés à l’augmentation de poids sont des chips, pommes de terre, boissons sucrées et viandes rouges non transformées et transformées. Au contraire, les aliments associés à un poids inférieur sont, sans surprise, les légumes, les grains entiers, les fruits, les noix et le yaourt.
Si les mauvais choix alimentaires s’accompagnent en plus d’inactivité physique (canapé et télévision), alcool et mauvais sommeil, c’est pire en termes de stockage.
Le jour de Noël est une journée à 6000 calories minimum en moyenne
Le seul dîner de Noël avoisine les 3800 calories hors boissons. Mais les études montrent que pendant la période qui précède les fêtes, il n’est pas rare de consommer 500 calories supplémentaires chaque jour. Ce qui va très vite se traduire par un gain de poids d’environ 2,5 kg après les fêtes. Toutefois, il faut savoir tempérer ces résultats car cette moyenne sur une étude à grande échelle signifie que certains consomment beaucoup plus et d’autres beaucoup moins.
Pas de stress
Une diète trop rigide et inflexible est impossible à observer à Noël, soyez cool. Si vous avez sans cesse à l’esprit que vous êtes en train de bousiller votre régime, cela ne va pas vous faire de bien. Trop vouloir résister fait craquer plus facilement au final. N’essayez pas d’atteindre l’ultime perfection, vous verrez cela plus tard. Soyez indulgent avec vous-même. Accordez-vous 3 jokers à cette période mais restez-en là; chaque choix gourmand est un joker. Opter pour du foie gras au lieu des huîtres, prendre une part de tarte de mamie, un chocolat avec le café sont autant de façons de griller son joker.
Le tout est de trouver comment se mettre des alertes pour ne pas craquer -un peu comme une méthode de perte de poids avec quelqu’un qui vous parraine. Cela peut-être une simple alarme sur votre téléphone, votre photo sur le frigo, le rappel de vos objectifs… Dans une étude avec suivi téléphonique, les personnes en surpoids ayant reçu des conseils par mail et des appels plusieurs fois par semaine ont été plus raisonnables et sensibles à ces rappels. Ils ont perdu un kilo alors que l’autre groupe en a gagné un. Et bizarrement, même sans lire le conseil reçu par mail, le seul fait de le recevoir déclenche une réaction positive.
Votre pire ennemi : la faim
La faim incite à manger. Pour ne pas trop manger, évitez d’avoir faim. Cela semble plus facile à dire qu’à faire.
Ceux qui ont le moins faim ont également moins tendance à grossir
Il est plus facile de résister 3 heures à la faim que 5 h, alors une petite collation contrôlée est la bienvenue pour éviter de se jeter sur le repas suivant. Vous avez le choix entre des protéines, des oeufs durs, du fromage, de la viande séchée.
Des mois pour les perdre
Si quelques-uns d’entre nous se contentent d’un ou deux repas festifs, un tiers d’entre nous environ commence à prendre du poids bien avant Noël et prolonge les festivités jusqu’à la galette des rois voire la chandeleur. Ce qui fait plus d’un mois d’excès ; pas étonnant dans ce cas que la prise de poids soit plus importante et le temps pour le perdre nécessairement plus long.
Il est plus facile de les prendre que de les perdre
Certains parviennent en un mois de régime à retrouver leur poids idéal mais d’autres vont mettre jusqu’à 4 mois. Cela dépend vraiment en amont des stratégies que vous aurez mises en place.
Certes, vos chances de prendre du poids à Noël sont élevées. Mais rassurez-vous, vous ne prendrez sans doute pas autant de kilos que vous le croyez. Gardez tout de même à l’esprit que le poids de Noël est particulièrement difficile à perdre. A vous de répondre avec intelligence aux tentations. Ne soyez pas passifs pour ne pas trop manger. Planifiez, ayez en tête vos priorités et agissez. Contentez-vous de faire passer le plat sans y toucher, si vous n’en avez pas vraiment envie et gardez votre joker pour une autre occasion vraiment irrésistible.
Sources : dailymail.co.uk, theguardian.com, paleoleap.com. Photo Shutterstock.com