La demande d’accompagnement et de coaching est de plus en plus forte, qu’elle soit physique ou on-line. Cette pratique s’est démocratisée. Elle demande un investissement de départ mais le retour et le résultat en valent la peine. Le suivi régulier du coaching permet de réajuster les entraînements et la nutrition avec une grande précision.
Patrick a intégré l’équipe Fitadium en 2018 en tant que coach leader. Vous vous demandez sûrement qui il est et d’où il vient. Vous allez faire sa connaissance ici et vous le connaîtrez encore mieux très bientôt. On ne vous en dit pas plus pour le moment car il n’est pas timide, loin de là, mais il ne « coache » jamais le premier soir…
Lorsque vous l’aurez en live au téléphone, vous allez être bluffés par son professionnalisme et sous le charme de son humour (belge!) et de ses expressions imagées !
Le coach Fitadium nous parle passion, musculation et nutrition
#1. Peux-tu te présenter rapidement?
Je m’appelle Patrick, je suis passionné de nutrition sportive depuis des années, et j’ai aujourd’hui fait de ma passion mon métier.
#2. Tu faisais beaucoup de sport avant de te lancer dans ce milieu?
La pratique de la musculation a éveillé en moi une nouvelle passion
J’ai toujours fait énormément de sport depuis tout jeune. Comme tout enfant, j’ai commencé par le football et le vélo, mais très vite je me suis pris de passion pour les chevaux, même sans en avoir jamais approché. Et l’équitation s’est imposée naturellement lorsque j’ai eu la chance vers 10-11 ans de prendre ma première leçon. C’est très vite devenu la voie que je voulais prendre. J’ai abandonné mes autres activités pour pouvoir me consacrer au cheval.
#3. La musculation, ça commence quand et comment?
Un peu par hasard, je dois dire. J’ai eu des douleurs du dos et j’ai été soigné par un ostéo qui a diagnostiqué que le manque de tonicité au niveau des muscles du dos était la cause de mes douleurs régulières.
Suite à ses conseils, je me suis donc inscrit dans un club de remise en forme où j’ai été pris en charge par un coach pour renforcer mon dos par des exercices adéquats. J’avais 23 ans.
La pratique de la musculation a éveillé en moi une nouvelle passion. Voir son corps qui se transforme, c’est un truc de dingue. J’ai vite compris que l’alimentation est cruciale pour progresser et je me suis donc intéressé à la nutrition sportive en salle de sport.
#4. Quelle est ta formation?
Très vite, j’ai rencontré un problème. Je voulais en savoir plus mais je n’ai pas trouvé en France de formation à ce sujet. Entre temps, j’avais déjà pour projet de partir aux USA. J’ai fait d’une pierre deux coups, je suis parti à Los Angeles et j’ai trouvé une école de nutrition spécifique, l’Apex FNAS (Fitness Nutritional Analysis Sytem), destinée aux sportifs (et pas de la simple diététique!).
J’ai suivi cette formation de nutrition fitness pendant 3 ans à Venice Beach
La preuve : le créateur de l’école était lui-même un bodybuilder de haut niveau. J’ai suivi cette formation de nutrition fitness pendant 3 ans à Venice Beach.
#5. Le temple du bodybuilding?
J’ai moi-même participé à des compétitions de bodybuilding pour peaufiner mes méthodes
Exactement ! J’étais jeune, j’avais la vie devant moi. Je travaillais comme livreur de pizzas pour gagner ma vie et financer mes études. A l’époque pas de chaine de pizzas, on travaillait pour un restaurant chic sans uniforme ni casquette et avec sa propre voiture, une Pontiac noire décapotable pour ma part ! On livrait les stars, on avait de gros pourboires, c’était le rêve pour moi ! Dans de telles conditions, je ne pouvais naturellement pas faire l’impasse sur le célèbre Gold’s Gym, salle mythique et référence ultime pour tous les passionnés. J’y ai côtoyé de grands champions!
#6. Et ensuite?
Après L.A, j’avais fini mes études et acquis de l’expérience. J’ai trouvé un job en Belgique en tant que coach sportif dans différents clubs de sport et j’ai eu l’occasion de suivre des sportifs dans tous types de sports. En parallèle à mes multiples activités, j’ai décidé de me préparer pour un concours IFBB et j’ai moi-même participé à des compétitions de bodybuilding pour peaufiner mes méthodes. J’ai terminé ma carrière de compétiteur en réalisant une très belle 4ème place au Championnat du monde en 1995 à Ostende.
#7. Pourquoi le coaching? Comment as-tu démarré?
En 2001, j’ai ouvert ma propre salle car je voulais pouvoir suivre mes envies et mettre en pratique ce que j’avais appris aux US, notamment les méthodes. Enfin je pouvais faire du coaching complet englobant l’aspect nutritionnel.
En 2006, j’ai été approché par une marque de compléments alimentaires que je connaissais déjà, Performance nutrition. Cette société existait depuis les années 90 et avait d’abord importé des produits des US avant de créer sa propre marque. A ce moment-là, j’avais déjà décidé de vendre mon club car je voulais plus de temps pour moi -le club ouvert de 8h à 20 h mobilisait toute mon énergie-, j’étais donc prêt pour le changement.
J’ai intégré la société en tant que commercial dans la vente de compléments alimentaires en Belgique. Grâce aux résultats, on m’a très vite proposé le poste de responsable commercial dans le sud de la France région PACA. J’ai dit oui ! J’y suis resté 9 ans !
En 2015, j’ai travaillé pour un laboratoire basé à Monaco qui souhaitait développer une gamme de compléments alimentaires naturels de phytothérapie destinée aux sportifs. J’ai pu créer un concept nutritionnel dédié aux sportifs d’endurance (triathlon marathon, trailers…).
En 2018, j’ai rejoint Fitadium où je suis désormais coach à plein temps. Leur maîtrise des compléments alimentaires m’a convaincu et ils ont été emballés par ma personnalité !
Pas envie de tout lire? Ecoutez-nous!
#8. Le métier de coach sportif, c’est quoi d’après toi?
C’est je crois, assez simplement, de pouvoir répondre aux objectifs, quels qu’ils soient en associant les bonnes pratiques sportives à une alimentation adaptée.
#9. As-tu une spécialité?
Au niveau nutritionnel je peux répondre à toutes les demandes. Côté sportif, j’ai avant tout l’expérience du coaching physique en fitness et musculation.
En 3 ans passés aux US, j’ai fait un bond en avant énorme sur les pratiques d’entrainement et la manière de s’alimenter
#10. Cela tombe bien, c’est plutôt en phase avec le coaching Fitadium! Qu’est ce qui a été le plus marquant ou déterminant dans ta carrière?
Sans mes douleurs au dos, je n’aurais sans doute jamais approché ce milieu, alors le hasard fait parfois bien les choses. Et puis aussi, mon expérience aux Etats-Unis. En 3 ans passés aux US,j’ai fait un bond en avant énorme sur les pratiques d’entrainement et la manière de s’alimenter.
#11. Oui, ils avaient facile 15 ans d’avance sur l’Europe à ce sujet! Tu as déjà travaillé avec des sportifs de haut niveau. En quoi consiste leur préparation?
J’ai suivi des bodybuilders de haut niveau non professionnels en coaching physique et nutritionnel. Côté nutritionnel, j’ai permis la reconversion de Laurent Jalabert du vélo au triathlon, en partenariat avec son préparateur physique. Et j’en suis assez fier. J’ai aussi coaché un champion olympique de natation Jérémy Stravius, plusieurs fois médaillé dans trois styles de nage. J’ai été aussi le coach de l’équipe nationale de rugby d’Italie, lors du tournoi des 6 nations. Ça montre l’importance de la nutrition à ce niveau.
#12. Pourquoi faire appel à un coach?
La tendance est de faire appel à des spécialistes
Les raisons sont multiples, on a accès à des informations plus pointues, des compétences avancées. On peut s’appuyer sur le soutien d’une personne qui a de l’expérience. Comme il y a beaucoup de contraintes, c’est rassurant de savoir qu’on fait les choses comme il faut. On est dans une relation de confiance. C’est bien aussi d’avoir un oeil extérieur, qui offre une bonne appréciation des progrès, est capable d’identifier les vrais problèmes et peut proposer une nouvelle direction en cas de stagnation.
#13. Le coaching c’est une mode?
Non je ne pense pas. La tendance est de faire appel à des spécialistes, même pour M. tout le monde. Cela permet de bénéficier des conseils de quelqu’un de compétent et ne pas perdre de temps à essayer des choses expérimentales sans résultat.
#14. Que viennent te demander les hommes (et les femmes) qui font appel à toi?
La question qui revient le plus souvent c’est « qu’est-ce que je dois manger? »
#15. Et quelle est la demande la plus bizarre qu’on t’ait faite?
J’ai suivi pendant 6 mois une petite dame ronde, très attendrissante. Je faisais avec elle un bilan chaque semaine. Elle était très assidue et a perdu beaucoup de poids avec un suivi du programme à la lettre. Sa motivation était telle qu’elle est devenue une autre personne plutôt jolie à regarder. Je lui ai proposé de travailler sur le fait de stabiliser sa nouvelle silhouette. Elle m’a remercié et m’a dit: « Maintenant que j’ai bien maigri, j’aimerais bien grandir ! » Malheureusement mes compétences s’arrêtent là…
#16. Incroyable! Comment t’y prends-tu pour les motiver et les faire réussir?
Mon rôle est de soutenir les moments de fragilité lors des contraintes alimentaires et sportives. La réelle volonté vient de la personne elle-même. Même avec les meilleurs outils du monde, c’est la motivation et le sérieux qui font la différence.
#17. Quelles sont tes passions en dehors de la musculation?
Suite à une importante opération du dos, j’ai dû faire un break de deux ans dans ma pratique sportive. Mais je reste passionné par les beaux physiques, pas forcément hypertrophiés mais harmonieux et athlétiques. Depuis quelques mois, je reprends le sport et j’essaie simplement de retrouver ma forme physique. J’associe tout simplement une bonne alimentation et une pratique régulière de la musculation, même si côté nutrition j’ai toujours gardé le cap. Sans revenir au niveau de la compétition, j’ai pour objectif, comme beaucoup, de me sentir mieux dans mon corps.
La liberté que je m’autorise dans ma diète correspond déjà à une alimentation restrictive pour beaucoup de gens !
#18. Est-ce que tu appliques à toi-même la discipline que tu imposes aux autres?
3 conseils :
1-La patience,
2-Le plaisir,
3-Respecter son corps
A l’époque des compétitions, j’étais très intolérant à ce sujet. Je n’acceptais pas qu’on ne soit pas aussi sérieux que moi. Depuis l’arrêt des compétitions, je sais qu’on peut rester à un bon niveau sportif en s’autorisant des choses. Je reste assez ferme car si le professionnel cède sur des marges de manœuvre, ça ne marchera pas, car on sait que le client aussi va s’autoriser des écarts.
Pour aller d’un point A à un point B, la meilleure méthode est le chemin direct le plus court. Si on fait des zig-zags, c’est possible aussi mais ce sera plus long. La liberté que je m’autorise dans ma diète correspond déjà à une alimentation restrictive pour beaucoup de gens !
#19. Un conseil pour les débutants?
Plusieurs même ! La première chose à leur enseigner c’est la patience. Personne n’obtient un physique hors normes en quelques mois, même avec la meilleure génétique.
La seconde c’est d’avoir du plaisir à ce qu’on fait. Il faut garder de bonnes sensations et bien manger. Il est important de se sentir bien en mangeant bien. Ce sera un échec si l’objectif est purement esthétique et cumule les contraintes sans plaisir.
Enfin la troisième : il faut écouter son corps et trouver le juste équilibre. Si je suis un peu fatigué j’y vais quand même, si je suis trop fatigué je n’y vais pas. Il faut faire la différence entre la flemme et les alertes. En faire plus pour aller plus vite ne marche pas.
Suppléments : la sélection de Patrick
- Si je devais privilégier quelques compléments alimentaires parmi les innombrables proposés sur le marché, je commencerais par une bonne protéine: la Whey dont le profil des acides aminés favorise une bonne récupération musculaire et par conséquent un bon développement.
- Je ne ferai pas l’impasse sur un supplément qui pour beaucoup semble anodin: le complexe de Vitamines et de Minéraux. En effet, de nos jours l’alimentation se dégrade et les micronutriments y sont de moins en moins présents. Les personnes qui pratiquent du sport régulièrement ont un besoin accru de vitamines et de minéraux. Pour une forme optimale en toute circonstance, je conseille une prise journalière d’un complexe équilibré nécessaire afin de palier à tout déficit.
- Les BCAA sont et resteront une valeur sûre pour tous les sportifs. Ils permettent une bonne récupération et limitent les microlésions musculaires pendant les entraînements intenses.
- Pour vous Messieurs qui, comme moi, avez un futur plus court que le passé, je vous conseille un stimulant hormonal naturel. Les hormones jouent une part importante dans le bien-être général. Les hormones participent à la fixation des protéines, à l’énergie, à la récupération, à l’humeur mais aussi au maintien de votre statut de mâle qui ne décline jamais une invitation à honorer celle que vous aimez.
Merci Patrick!
Photos Copyright Christophe Nober